Qu’est-ce qu’un abri maritime ?
De nombreuses personnes nous demandent s’il est possible de faire le voyage de Sainte-Marie-la-Mer à Port Camargue. Si l’idée est plaisante, il ne faut pas prendre à la légère une traversée en mer. En effet, il n’est pas possible d’accoster, de mouiller ou d’atterrir où l’on souhaite sans prendre plusieurs paramètres en compte. Alors dans quelles conditions peut-on se mettre en sécurité ? Qu’est-ce qu’un abri maritime ?
La définition officielle
« Abri : Endroit de la côte où tout engin, embarcation ou navire et son équipage peuvent se mettre en sécurité en mouillant, atterrissant ou accostant et en repartir sans assistance. Cette notion tient compte des conditions météorologiques et de mer du moment ainsi que des caractéristiques de l’engin, de l’embarcation ou du navire »
Cette définition officielle d’un abri maritime a été revue en 2014 et appliquée le 1er mai 2015. Elle prévoit qu’un abri maritime est défini comme une endroit de la côte où tout navire, embarcation ou engin ainsi que son équipage peuvent se mettre en sécurité. Ceux-ci doivent pouvoir repartir facilement sans assistance. Ce qui exclue naturellement la navigation et de piloter un bateau dans les eaux intérieures (rivières, lacs). Cette définition prend en compte les conditions météorologiques et les caractéristiques du bateau. Ce terme est bien sur enseigner aux cours théoriques et à la formation pratique du permis bateau option côtière.
Est-ce que je peux être en sécurité dans cet abri ?
Un port, un plan d’eau, une plage… nombreux sont les endroits pouvant servir d’abri. Et pourtant un abri peut, du jour au lendemain, ne plus en être un. Les conditions météo entrent en jeu, donc si la houle ou la direction du vent ne sont plus favorables, le navire ne sera plus en sécurité. Votre centre de formation a du vous renseigner dans la partie théorique de votre permis bateau mer des différentes conditions météorologiques. Si l’embarcation n’a pas l’aptitude nécessaire pour affronter un mer agitée, il est peut probable qu’elle puisse être installée dans n’importe quel lieu. Par exemple, pour aller aux Saintes marie de la mer si vous souhaitez accoster sur une plage, que la houle est absente et qu’un vent du nord souffle un beau matin d’été, vous devriez pouvoir vous arrêter sans problème. En revanche, une houle forte ou des vagues courtes et creuses et un vent du Sud vous empêcheraient de vous arrêter sur cette plage et d’être à l’abri avec votre bateau mer.
C’est pour ces raisons que l’on peut pas établir de liste des abris. De nombreux paramètres entrent en jeu dans la définition d’un abri maritime. C’est au chef de bord de déterminer si un endroit peut ou non servir d’abri. Il s’appuiera sur la catégorie de conception du bateau. Les catégories de bateau renseigne sur la distance maximale d’un abri à laquelle vous pouvez naviguer. Par exemple, un engin de plage vous permettra de naviguer à moins de 300 mètres d’un abri. Une planche à voile vous autorise à naviguer jusqu’à 2 miles. Et un scooter des mers transportant 2 personnes vous permet de naviguer jusqu’à 6 miles. De plus, la notion d’abri détermine les règles d’utilisation de tout support de navigation nautique.
Les zones de navigation
Pour un bateau de plaisance à moteur, voilier, jet-ski, il n’y a pas vraiment de choix multiples à faire car différentes zones de navigation existent pour naviguer en mer et trouver un abri maritime. Il existe 4 zones de navigation :
- Basique : Jusqu’à 2 milles d’un abri
- Côtier : Jusqu’à 6 milles d’un abri
- Semi-hauturier : Entre 6 et 60 milles d’un abri
- Hauturier : Plus de 60 milles d’un abri
En résumé
Le chef de bord doit se poser les question suivantes afin de savoir si un endroit peut être considéré comme un abri :
- Le bateau est-il échouable ? Hormis la taille du bateau, on considère surtout sa capacité à échouer sans subir de dégât et si celui-ci pourra repartir sans encombre.
- S’il est en capacité d’échouer, a-t-il assez de marnage pour repartir sans assistance ? Pour un bateau semi-rigide par exemple, qui se trouve être beachable, on ne posera pas la question.
- Enfin, quelles sont les conditions météorologiques ? Est-ce qu’elles sont assez clémentes pour permettre au bateau de se mettre en sécurité dans cet abri ? Ou à défaut, permettent-elles au bateau de mouiller face à la plage en laissant les passagers débarquer en annexe ?
Finalement, le chef de bord est responsable de la définition d’un abri conforme aux dispositions réglementaires. Celui-ci devra justifier son choix auprès des autorités.